L’artiste Jean-Baptiste Carpeaux, qui a réalisé les sculptures dressées de part et d’autre de l’entrée du Château, fait l’objet d’une rétrospective au Musée d’Orsay.
L’occasion de se pencher sur son parcours et de découvrir ou redécouvrir son art.
Une ascension rapide…
Jean-Baptiste Carpeaux naît en 1827 à Valenciennes. D’origine modeste, il fait ses débuts à la Petite Ecole de Paris où on lui enseigne à l’âge de onze ans les essentiels du dessin et du modelage.
En 1844, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts et remporte le prix de Rome dix ans plus tard avec son œuvre montrant Hector implorant les dieux.
Elisant domicile à la villa Médicis en 1856, il consacre son temps à l’étude des grands maîtres italiens tels que Michel-Ange ou Raphael et s’inspire de ses voyages en Italie pour réaliser ses premières commandes, notamment Le petit boudeur et le pêcheur à la coquille.
… et un talent reconnu jusqu’à la Cour impériale
Lorsqu’il retourne vivre à Paris, c’est par la Cour impériale qu’il est accueilli grâce à son ami, le mécène Eugène d’Halwin de Piennes, futur chambellan de l’Impératrice.
Carpeau sculptera également le buste de la princesse Mathilde, prélude à plusieurs commandes venant de Napoléon III lui-même.
Parmi les travaux de Jean-Baptiste Carpeaux, l’on peut également citer Le Pavillon de Flore qui doit une partie de sa décoration extérieure à l’artiste, ainsi que les Quatre danseurs ornant la façade de l’Opéra Garnier.
C’est à travers l’exercice de son art qu’il fera connaissance de celle qui deviendra sa femme, Amélie Clotilde de Montfort, fille du vicomte Philogène de Montfort, général gouverneur du Palais du Luxembourg. De modèle, elle deviendra son épouse et la mère de ses trois enfants.
Un artiste universel…
Malgré l’académisme des œuvres exigé par la sculpture française du XIXème siècle, Jean-Baptiste Carpeaux parvient à affirmer son propre style néo-baroque, notamment à travers ses sculptures, qui montrent avec délicatesse sa fascination pour le corps humain.
Celui pour qui la peinture est « une passion » et la sculpture« la vie (et) le mouvement », poursuivra toute sa vie durant le modèle universel : devenir à la fois peintre, décorateur et sculpteur.
Les toiles de l’artiste sont réparties au Musée des beaux-arts de Valenciennes, au musée du Château de Compiègnes, au Petit Palais ainsi qu’au musée d’Orsay à Paris.
…que vous pourrez admirer au Château
D’origine, les deux sculptures qui ornent de part et d’autre la porte d’entrée du Château Bouffémont ont été réalisées par Jean-Baptiste Carpeaux.
Intemporelles et drapées dans leur féminité, elles semblent vous murmurer de les rejoindre afin de vous faire découvrir les secrets du Château, dont elles sont les témoins depuis sa construction sous le règne de Napoléon III.